17 janvier 2016: caniVTT de Teyran (34)
Et voilà : Première fois que j’abandonne sur un caniVTT !!!!
Plusieurs jours qu’on dort peu avec l’arrivée à la maison de la petite Tails. A cela on rajoute beaucoup de travail et quelques petits soucis perso et le résultat est là : mal à la tête, des réveils monstrueusement difficiles et des petites chutes de tension qui s’invitent à la fête en journée rendant le quotidien un peu plus difficile.
Le samedi matin n’échappe pas à la règle : la forme n’est pas vraiment là mais, des semaines que c’est prévu comme cela, Teyran nous attend !
On prend la route histoire d’aller chercher un peu de soleil dans le sud et arrivons enfin sur place ! Une petite reconnaissance du parcours plus tard je suis heureuse de découvrir un parcours super sympa bien que très caillouteux, dans un cadre magnifique et avec un grand soleil.
Dimanche matin …. Egale aux autres jours : whaouuuu pas la forme !
Nerka en revanche semble bien motivée.
On échauffe la petite Nerka en la faisant marcher en laisse 15 minutes avant mon heure de départ, Nerka comprend vite ce qu’il se passe et s’empresse de faire ses besoins. Toujours les mêmes rituels que la petite chienne connait par cœur et permettent de partir dans les meilleurs conditions possibles sans stress.
4 minutes avant le départ je mets le harnais de Nerka qui saute alors de partout, je contrôle une dernière fois le VTT, m’assure que le rapport est adapté au départ, je mets les gants, casque et lunette, j’allume le GPS qui me permet de suivre la vitesse de Nerka et nous nous installons sur la ligne de départ.
Je prends soin avant de prendre le départ d’annoncer à la concurrente qui me succède qu’en cas de coup de moins bien je rentrerais à pied mais qu’il ne faut en aucun cas se faire de soucis si elle m’aperçoit sur le bord du chemin.
Nerka reste calme et posée sur la ligne de départ.
Au décompte je la sens qui se contracte et vois ses petits muscles qui bougent dans tous les sens.
Au « Go » elle se jette dans son harnais !
Quelques centaines de mètres plus loin mon palpitant commence à monter et je me sens un peu mieux, plus alerte. Le premier single passé je suis déjà à fond dans notre course et retrouve des sensations, l’adrénaline, j’ai l’impression de faire corps avec Nerka, plus rien n’existe autour, il n’y a plus qu’elle est moi….
Nerka enchaine quelques changements de direction sans commettre la moindre erreur, les heures passées à travailler les directions ont payées.
Une grande ligne droite avant d’attaquer les premières difficultés, Nerka allonge instinctivement le galop et fait une petite pointe à 35km/h histoire de se dégourdir les pattes avant la montée, je me contente de suivre sans trop pousser la petite chienne sachant ce qui l’attend.
Première montée dans les cailloux : j’ai un peu trop gonflé les pneus et je saute d’un caillou à l’autre mais Nerka m’aide et rattrape une petite erreur de ma part, les jambes répondent bien.
Une petite traversé de chemin, Nerka hésite mais réagit vite et bien en poursuivant l’effort droit devant. Un arrive dans quelques rochers et là c’est L’ATTAQUE DU ROCHER !
Je roule sur le bord d’un caillou un peu plus gros que les autres et je le sens qui bouge et heurte violement mon pédalier. J’arrête alors de pédaler une fraction de seconde le temps de laisser passer la crise puis remet un coup de pédale pour relancer mais je me retrouve à pédaler dans le vide !
Je prie pour que la chaine ait juste sauté du plateau (ce qui après réflexion n’était pas bien logique et peu probable) et je constate avec effarement que pour la première fois de ma petite vie je viens de casser la chaine !!!!
Une chaîne quasi neuve Arggg!
sur le VTT que j’ai déjà à moitié vendu et que je dois livrer quelques jours plus tard re-argggg !
Nous voilà au bout de 800m de course arrêtées sur le bord du chemin.
J’hésite alors entre
– partir sans chaine en comptant plus que sur la traction de la petite Nerka et sur mes petits cuisseaux pour courir en montée
– ou un abandon pur et simple.
Voilà qu’il faut réfléchir vite et bien en pensant avant tout au bien être de la petite Nerka qui semblait complètement perdue ne comprenant pas bien ce qui se passait:
Le parcours de 7km est assez exigeant et Nerka est trop explosive, trop « rentre dedans », je n’aurais jamais pu la tempérer.
Si j’avais voulu poursuivre l’épreuve malgré tout La petite chienne se serait rapidement épuisée.
Partant du principe que la course doit rester un plaisir pour elle et doit être assimilée à une activité super fun où on donne tout ce qu’on a dans le ventre, l’abandon était de loin le choix le plus judicieux.
Une fois de retour voilà le temps de la mécanique : changement du plateau qui a pris un sacré coup, changement de la chaine (heureusement que j’ai toujours une chaine neuve dans le fourgon), nettoyage du VTT …
Bref Teyran pour nous ça été : quelques minutes de course, quelques heures de mécanique et beaucoup de frustration mais promis nous reviendrons en 2017 histoire de boucler au moins une fois ce parcours !
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